Comme tout le monde je me posais les éternelles questions : qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Pourquoi faire ? Pourquoi la vie ? Pourquoi vivre ?
C’est en méditation Satsang que j’ai découvert enfin qui je suis vraiment, à la source, à l’origine première de mon être, d’avant même être qui je croyais être.
Je suis.
Sans faire référence à la mémoire (issue du mental, la matière, le cerveau, le corps…) j’ai noté ma présence. Qui est-elle ? Ma conscience ? Les mots décrivent difficilement les ressentis. D’ailleurs, en méditation Satsang, c’est la voie du senti qui est étudiée, observée surtout.
Donc, j’observe mon moi, ma présence consciente, paradoxalement consciente d’elle-même. Je l’observe en train de m’oberver…
Quels sont donc ces ressentis (c’est plus facile les yeux fermés) ?
D’abord ce vide… Immense et noir (les yeux fermés c’est logique !). Je suis. Ok. Mais qui ? Une femme ? Un homme ? Un animal ? Un objet ? Le mental répond une femme, mais effaçons cette mémoire. Que reste-t-il ? Je ne sais pas ! En tout cas, en ressenti, à part des vibrations et sensations diverses, je n’en sais pas plus.
Autre question : où s’arrête mon corps en ressenti (toujours sans faire référence à la mémoire) ? Réponse : il semble ne pas avoir de limite, d’être infini… En haut, comme en bas, qu’à droite ou à gauche.
Autre question : quand est-ce que je suis née ? Je ne ressens pas de notion de temps, ni d’espace du toup puisque mon corps ressenti (donc imaginaire) n’a pas de forme ni de limites. Réponse : je suis ici et maintenant depuis toujours. Il n’y a pas de commencement il n’y a pas de fin non plus. Ma présence consciente précède donc mon être physique. Je suis éternelle… Wow ! (pour l’anecdote, j’ai vécu vers l’âge de 24 ans une sortie de corps qui me confirme un peu déjà tout ça. La conscience n’a pas besoin du corps pour existeryehe] . Elle est énergie pure ; tout en ressentant ce « corps » qui je suppose doit être celui qui est subtil, le corps astral communément appelé par les spirituels).
Donc, résumons : je suis sans forme, hors du temps et de l’espace, pure conscience, pure énergie, énergie vivante. L’énergie de vie. L’énergie de vie est constituée de quoi ? D’amour infini. Il est son ciment, l’essence première, cette force cosmique qui relie les atomes entre eux et leur apporte ce mouvement de vie. La vie est mouvement. Cette énergie est également informations. Elle code le programme de chaque cellule, chaque brin d’ADN, qu’ils soient physiques ou ethériques. Si tout commence dans L’éthérique puis, en se condensant à l’extrême, forme la matière qui nous constitue. En sachant que cette matière est remplie essentiellement de vide.
Je suis donc ma propre Source ? Peut-être…
Pour le savoir il faudrait que je parvienne à remonter le fil de cette conscience jusqu’à sa Source et, pourquoi pas, au delà ? Mais comment y parvenir ? Telle est le point où j’en suis aujourd’hui.
Pour résumer, savoir que je suis pure amour, pure conscience, cette énergie première qui provient de la source, m’a permis d’évacuer un bon nombre de peurs et souffrances liées à cette vie physique. Je suis éternelle, qu’est ce que j’ai à craindre ? La conscience survit à la mort du corps. Reste à savoir où elle va ensuite.
Autres constats : être en pure conscience m’a fait réaliser que je ne perçois aucune autre conscience autour de moi. Tout ce qui est, a existé ou existera provient de ma seule conscience. Je suis donc tout ce qui est. La terre, la vie, les gens, l’espace, les émotions, les expériences, les ressentis, les joies, l’amour, la peur, la haine… Je suis tout ça en même temps car en dehors de ma conscience, il n’existe rien d’autre (perceptible du moins). Tout apparaît sur l’écran de ma conscience. Suis-je pour autant le film ?
Je suis donc la seule créatrice de ma vie, de mon monde, et même de l’univers… Wow bis ! Tout ce qui existe provient de ma conscience, elle a tout créé.
Mais les autres alors ? Ils n’existent pas vraiment ? Seulement dans ma conscience ? Les « autres » ressentent-ils la même chose en faisant cette expérience ? Réponse : oui.
Serions-nous alors une conscience unique éclatée en milliards de milliards de possibilités ? Chacun faisant ses propres expériences et informant ensuite tout ça à la Conscience Source ? Pourquoi faire ? À quoi ça sert ? À qui ça sert ?
Et s’ils n’existent que dans ma conscience, je serais donc toute seule ?
Serions-nous chacun des univers vivants, évoluant ensemble dans un monde illusoire, fictif ? Serait-on dans une pièce de théâtre où chacun aurait son rôle, sa vie à jouer ?
L’identification au personnage que l’on croit être, est déjà une illusion, puisque je suis sans forme, sans espace ni limite de temps. Je ne suis pas cette auteure-photographe plasticienne, je ne suis qu’un rôle que je me suis donnée à vivre. Dans la vie on change souvent de rôle, lorsque celui-ci ne convient plus ou qu’on en a fait le tour.
Question ultime : si je suis la Source, serais-je alors dieu ? Déesse plutôt. Ou comme lui ? Et pourquoi serait-il « il » plutôt que « elle »? Peut-être n’a-t-il pas de genre ? C’est même fort probable. Sachant que nous sommes tous et toutes des créateurs.trices, ça tient la route. »Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » ; « nous avons été créé à Son Image »… Et dieu dans tout ça ? Serait-il (elle) celui.celle qui dirige la symphonie ?
Je ne suis qu’une petite « fa dièse » dans la musique cosmique, mais maintenant je sais qui je suis, et surtout ce que je ne suis pas !
18 janvier 2022. 1h04
Emmanuelle Baudry (du moins je crois…).
PS : pour celles et ceux qui sont tentés de faire cette reconnaissance de Soi, je conseille les vidéos de Dan Speerschneider : https://youtu.be/bNPIQ9zIvKk
Ou d’autres à tester sur sa chaîne YouTube :
https://youtube.com/channel/UCxi4JHVKa_bBWSELEukoaOw
Emmanuelle Baudry 
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